Sur les chaînes de Navya
Publié le 19 juin 2018
Présent sur cinq continents, Navya fait autorité, sur le segment embryonnaire des véhicules autonomes partagés. Après quatre ans d'activité, le constructeur nous a ouvert les portes de son usine, en périphérie de Lyon. Visite.
Beaucoup d'interventions se font encore manuellement. "Il y a parfois quelque chose d'artisanal", se plaisent à dire les cadres de l'usine Navya. Pourtant, elle est entrée en service en mai 2017, après avoir déménagé à Vénissieux, en banlieue lyonnaise, son fief (69). En un an, les 4 000 m² de surface au sol ont vu les effectifs doubler. D'une quarantaine de personnes à l'ouvertures, ils sont passés à près de 90. De véritables mécaniciens, des artisans de l'automobiles et des électriciens assemblent les véhicules autonomes conçus par les ingénieurs. Leur expérience ils l'ont acquise chez des constructeurs, notamment des poids-lourds, des équipementiers ou au sein d'entreprises locales.
Le paradoxe de cette unité de production fait tout son charme. La haute technicité des navettes et robot-taxis contrastent avec la très faible densité de machines qui occupent l'espace. Le concept d'usine du futur ne fait que trotter dans les têtes, sans s'appliquer. Même le mariage – la fusion entre le châssis et la carrosserie – se fait à la main.