La fin d'Autolib' révèle les ambitions
Publié le 14 juillet 2018
Sans conteste, ce sera le feuilleton de l'été et de la rentrée 2018. La fin d'Autolib' fait sortir du bois tous les prétendants à la fourniture d'un service de mobilité aux franciliens. Le marché se libéralise et les chiffres livrent bataille.
Nul ne le dira, mais chacun l'espérait au plus tôt : la fin d'Autolib'. Devant le constat d'échec du service qui a révolutionné la mobilité à Paris et en grande banlieue, nombreux étaient devenus les prétendants à la reprise de flambeau. La résiliation du contrat qui a unit le groupe Bolloré à la SVAM, le syndicat des villes couvertes par le dispositif Autolib', pendant sept ans, le 21 juin dernier a précipité les choses. Désormais, devant les portes de la mairie de Paris se massent les constructeurs, les indépendants, les start-up et les fournisseurs de solutions technologiques, tous désireux de faire partie du changement d'ère.
Bonne nouvelle : Le marché francilien qui pèse 11 millions d'habitants jouera désormais l'ouverture. Exit les contrats décennaux. Tous les candidats appelaient de leurs vœux une telle prise de position du donneur d'ordre car outre la saine concurrence qui va s'installer dans les rues, il sera possible de concevoir une stratégie de mutualisation des infrastructures laissées par le groupe breton. Un avenir qui se dessine comme tel. En effet, pour faciliter l'accès aux places de stationnement, le Conseil de Paris a déjà voté l'accès exclusif des places Autolib' (3 000 emplacements) aux usagers de véhicules propres. Quant aux bornes de recharge, les services de la Ville et Enedis (ex-ERDF, fournisseur d'électricité) travaillent actuellement à trouver des solutions pour en augmenter la puissance, et les rendre ainsi utilisable par tous les modèles électriques du marché.
Renault promet 2 000 voitures
Dans ce contexte de course contre le temps, Renault a quitté les starting-blocks en premier. La marque au losange a même frappé très fort en officialisant un partenariat avec la ville de Paris. Un accord inédit, salué par Anne Hidalgo,