Revue de presse mobilité (du 30 août au 5 septembre 2024)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

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Fréquence : Hebdomadaire.

Période ; 30 août au 5 septembre 2024

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Technologie, Energies & Connectivité

Le risque des voitures jetables

L’auto-journal - 5 sept. 2024

Selon France Assureurs, « en 2023, les cotisations de l'ensemble de l'assurance automobile s'élèvent à 26,2 milliards d'euros, en hausse de 5,1 % après une croissance de 3,3 % en 2022 ». Un chiffre à mettre en parallèle avec la récente étude de BCA Expertise, Europe Assistance et le Crédit Agricole, qui démontre que « les sinistres touchant des autos électriques coûtent 25,5 % plus cher, et le temps de réparation est jusqu'à 14 % plus long qu'un sinistre impliquant un véhicule thermique ». Cela s'explique par « le faible taux de réparabilité de certains composants et en particulier de la batterie ». Aux États-Unis, la société Mitchell établit les voitures électriques en perte totale à 9,93 % au 1er trimestre 2024 et des coûts de réparation à 6 055 $ en moyenne, contre 4 703 $ pour un véhicule thermique. Ce sont des données qui interrogent en Grande-Bretagne où l'association des carrossiers réparateurs NBRA dénonce un manque de solutions de réparations abordables. Ils estiment aussi que 9 400 véhicules qui ont connu un accident auraient pu voir leur batterie être réparée. Souvent, un véhicule électrique est déclaré inapte à partir du moment où sa batterie a été endommagée dans une collusion. D'autres constructeurs s'organisent même pour que la batterie ne soit pas démontable. De quoi mobiliser l'association Halte à l'obsolescence programmée qui note que « les industriels se justifient par le dur compromis entre réparabilité de la batterie et réduction du coût de production » et met en cause les modèles MGT, Tesla Model 3 et Y. Pour le garage Revolte en Loire-Atlantique, qui forme des experts automobiles, « quand un véhicule est sinistré et qu'il a été jugé économiquement irréparable, il ne l'est en réalité pas forcément. C'est juste que l'expert n'est pas informé ». Cependant, les garages indépendants ne peuvent rien faire contre les dérives de certains industriels : « Les Tesla Model 3 encore actuellement sous garantie, nous ne pourrons rien y faire. Il y a un gel tout autour des cellules qui les rend indémontables. Les batteries de Tesla, c'est une catastrophe depuis 2021 ». Le « giga-casting », procédé industriel mis en place par la marque sur son Model Y comporte aussi des effets pervers, comme des réparations plus coûteuses et une réparabilité compromise pour les véhicules très endommagés.

Voiture électrique : pourquoi Volvo fait marche arrière

Les Echos - 5 sept. 2024

À l’instar d’autres marques, Volvo fait un pas en arrière, voyant des ventes dans l’électrique moins optimistes que prévu. Le constructeur, propriété du chinois Geely, a annoncé qu’il revenait sur son objectif d’atteindre 100 % de voitures tout électriques en 2030. Il s’emploiera à parvenir à un ratio entre 90 % et 100 % de voitures à batteries et d'hybrides rechargeables. « Nous croyons résolument que notre futur sera électrique, a déclaré le directeur général de Volvo, Jim Rowan. Cependant, il paraît clair que l'électrification ne sera pas linéaire, que les clients et les marchés s'y convertissent à des vitesses différentes ». Néanmoins, Volvo reste un acteur majeur de la voiture à batterie, avec une vente sur quatre en 100 % électrique et une sur trois en hybride rechargeable. Le suédois propulse sa EX30 à la troisième place du podium des voitures électriques les plus vendues en Europe sur les six premiers mois de l’année. De plus, il maintient presque à l’équilibre ses ventes dans l’électrique et dans le thermique. Par ailleurs, dans le cadre de la réglementation européenne de diminution des émissions de CO2, dite CAFE, les constructeurs seront obligés d’abaisser le score CO2 moyen de leurs ventes de 15 % en 2025, ou d’acheter des crédits CO2 à des concurrents. Volvo, puisqu’il a déjà dépassé de 50 % ses objectifs réglementaires, sera du côté des vendeurs de dioxyde de carbone, ce qui pourrait lui rapporter « plusieurs centaines de millions d'euros », selon les analystes d'UBS. Toutefois, du fait de son exposition chinoise, il souffre de la mise en place de la hausse des droits de douane en Europe. Aux États-Unis déjà, il a dû renoncer en juin à la livraison de son SUV made in China EX30 à cause de la mise en place d'une surtaxe à l'importation de 100 %.