Revue de presse mobilité (du 14 au 20 juin 2024)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité  / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : du 14 au 20 juin 2024

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Technologie, Energies & Connectivité

Le rebond de l’hybride

Le Point - 20 juin 2024

Avec la fin du bonus écologique pour les entreprises en France et la suppression de toute aide à l'achat en Allemagne, il faudra attendre le lancement de voitures électriques plus abordables, comme la Citroën ë-C3 et la Renault 5, pour relancer la dynamique du marché automobile électrique. Du coup, c'est la part de marché des hybrides qui progresse le plus vite sur les premiers mois de 2024 en France, portée par une explosion de l'offre. La plupart des constructeurs maîtrisent la technologie, autrefois chasse gardée de Toyota et Honda, et en équipent leurs modèles les plus populaires. La marque Dacia la propose par exemple sur son break 7 places et Stellantis introduit progressivement cette technologie dans la plupart des marques du groupe. Le chinois BYD prévoit également de commercialiser en Europe son SUV Seal U en version DM-I, soit une hybride rechargeable de 323 ch. La technologie hybride présente l'avantage d'une consommation de carburant faible, voire nulle au quotidien, car l'idée consiste à ne solliciter le moteur thermique que pour les trajets exceptionnellement longs. Le nouveau Rafale de Renault dispose par exemple d'une puissance cumulée de 300 ch et d'une autonomie électrique de 100 km. Volkswagen dépasse ce rayon d’action avec une batterie de 19,7 kWh qui permet d'atteindre 120 km sur une charge pour le break Passat et le SUV Tiguan eHybrid. Du côté de Porsche, les modèles Panamera et Cayenne font le choix d'un gros turbocompresseur associé à une machine électrique permettant de récupérer de l’énergie lors des phases prolongées de roulage rapide.

Avec Leapmotor, la Chine assemble ses premières voitures en Europe

Le Monde - 20 juin 2024

Il n’aura pas fallu longtemps à Leapmotor pour réagir à l’annonce de la taxation par Bruxelles des véhicules chinois importés en Europe. La société vient en effet d’annoncer le lancement d’une ligne d’assemblage de son petit modèle de « watture », la T03, dans une usine Stellantis à Tychy, en Pologne. Il s’agit d’une ancienne usine Fiat, qui produit déjà des Jeep Avenger, des Lancia Ypsilon, des Fiat 600 ou l’Alfa Romeo Junior. La nouvelle ligne a démarré la semaine du 10 juin, rapporte le courtier Jefferies, qui précise que la production en série débutera en septembre. La T03, concurrent de la Dacia Sping, sera « le premier modèle chinois assemblé en Europe », relève Bernard Jullien, économiste à l’université de Bordeaux. En vertu d’une alliance entre Leapmotor et Stellantis, cette dernière a pris, pour 1,5 milliard d’euros, 21 % du capital du chinois et les deux entreprises ont créé ensemble une société de distribution dont Stellantis détient 51 %. Son patron, Carlos Tavares, explique que cet accord prévoyait de fabriquer ou non ces véhicules en Europe, en fonction du niveau des droits de douane : « Nous n’attendons pas que les choses nous tombent sur la tête, nous essayons d’anticiper ce qui se passe dans le monde. Cela nous différencie de certains de nos concurrents », assure-t-il. La T03 devrait être moins chère que la ë-C3 de Citroën, elle-même vendue à partir de 23 000 euros. Toutefois, précise Leapmotor, son modèle C10, rival de Tesla, restera produit en Chine. Le constructeur assure également que les frais d’assemblage en Pologne sont proches de ceux de la Chine, de 400 à 500 euros par voiture. Le constructeur chinois a indiqué qu’il espérait vendre six mille à dix mille voitures en 2024 et soixante mille à cent mille en 2025.