Revue de presse mobilité (du 14 au 20 mars 2025)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 14 au 20 mars 2025

 Télécharger la synthèse de la revue de presse du MAP au format PDF   Uniquement pour les abonnés Club Actu 

Technologie, Energies & Connectivité

Le chinois BYD créé un système de recharge ultra-rapide pour ses voitures électriques

AFP - 19 mars 2025

L’action du chinois BYD a décollé de 6 % à la Bourse de Hong Kong lorsque le constructeur automobile a annoncé cette semaine la commercialisation d’un dispositif capable de recharger une voiture électrique en un temps très rapide. Baptisé « Super e-Platform », son nouveau système appelé permet aux voitures de récupérer jusqu'à 470 kilomètres d'autonomie après seulement cinq minutes de charge. Il est doté d’une puissance pouvant aller jusqu'à un pic de 1 000 kW, de manière à « pallier fondamentalement l'anxiété des utilisateurs quant à la charge », d’après le fondateur de la société Wang Chuanfu. Son concurrent, Tesla, dispose de Superchargers d'une puissance de 500 kW. « Notre objectif est de faire en sorte que le temps de charge des véhicules électriques soit aussi court que celui des véhicules thermiques », souligne Wang Chuanfu. Le constructeur en a profité pour annoncer la sortie de deux nouveaux modèles de véhicules électriques équipés du système : la berline Han L et le SUV Tang L. BYD a en outre évoqué un plan pour construire plus de 4 000 stations de charge ultra rapide en Chine. Le constructeur connaît une impressionnante croissance avec les ventes de février qui ont décollé de 161% pour atteindre plus de 318 000 véhicules électriques. Dans le même laps de temps, l’entreprise d’Elon Musk a vu ses ventes chuter de 49 % sur le marché chinois. D’autre part, le constructeur chinois Nio a annoncé la signature d’un accord concernant un réseau d'échange de batteries pour véhicules électriques avec CATL, qui investit 2,5 milliards de yuans (un peu moins de 317 millions d'euros). En effet, l'échange de batteries constitue une alternative à la charge ultra-rapide, malgré une mise en place gourmande en grosses infrastructures et la nécessité d’une standardisation des modèles.

La voiture autonome sort de sa léthargie

Le Journal de l’Automobile - 19 mars 2025

Le véhicule autonome, perçu comme l'avenir de l'automobile, progresse à un rythme inégal à travers le monde. Les États-Unis, leader dans ce domaine, cherchent à maintenir leur avance face à une concurrence chinoise en pleine croissance, tandis que l'Europe reste en retrait. La Society of Automotive Engineers a défini six niveaux d'automatisation, allant du niveau 0 (sans automatisation) au niveau 5 (autonomie totale). Actuellement, le niveau 2 est le plus couramment adopté, tandis que le niveau 3, où le véhicule se conduit seul dans certaines conditions (comme les embouteillages), émerge doucement, avec des modèles haut de gamme tels que ceux de Honda, Mercedes-Benz et BMW. Des constructeurs chinois comme BYD annoncent des ambitions d'intégrer l'autonomie de niveau 3 dans des véhicules plus abordables. En Europe, le groupe Stellantis travaille sur un système d'autonomie de niveau 3 pour ses véhicules. Aux États-Unis, Waymo, filiale de Google, exploite près de 700 taxis autonomes dans plusieurs grandes villes américaines et réalise près de 150 000 trajets par semaine. Ce modèle économique, basé sur les robots-taxis, connaît une concurrence accrue avec des entreprises comme Zoox (rachetée par Amazon) et Tesla. Cependant, des entreprises comme Cruise et Apple ont récemment abandonné leurs projets en raison de difficultés financières et d'incidents. La Chine, avec des investissements massifs, est également un concurrent majeur dans le domaine des véhicules autonomes. Le pays a ouvert de nombreuses routes pour ces véhicules, et les entreprises chinoises, comme Baidu et Didi Chuxing, exploitent déjà des milliers de robots-taxis. En Europe, les robots-taxis peinent à se déployer en raison d'un cadre réglementaire strict et de défis logistiques et culturels. Des entreprises comme EasyMile et Navya ont rencontré des difficultés financières, ce qui illustre le manque d'ambition pour l'automatisation en Europe comparé aux États-Unis.