Revue de presse mobilité (du 28 mars au 3 avril 2025)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 28 mars au 3 avril 2025

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Technologie, énergie & connectivité

Le démarrage contrarié de la voiture logiciel 

L’usine nouvelle – 4 avril 2025

L'article explore les défis rencontrés par l'industrie automobile dans la transition vers le véhicule défini par logiciel (SDV - Software-Defined Vehicle), une évolution parallèle à l’électrification des voitures.

Un défi technologique et industriel : L'idée est de centraliser les fonctions du véhicule (roulage, assistance, infodivertissement) dans un système d’exploitation unique, permettant des mises à jour à distance et une évolution constante des fonctionnalités, à l’image des smartphones. Cependant, cela nécessite une transformation en profondeur des constructeurs, qui doivent passer d’une culture mécanique à une approche logicielle agile, avec de nouveaux cycles de développement et des ingénieurs spécialisés.

Une transition difficile pour les constructeurs traditionnels : Si Tesla et quelques start-ups asiatiques ont réussi à partir de zéro, les constructeurs historiques comme Renault, Volkswagen ou Stellantis doivent adapter leurs architectures électroniques existantes. La centralisation des systèmes, visant à réduire le nombre d’unités de commande électronique, est une opération complexe et coûteuse, notamment pour les marques généralistes qui doivent jongler entre gamme premium et entrée de gamme.

Un modèle économique incertain : Les constructeurs espèrent générer des revenus récurrents via des abonnements (ex : assistance à la conduite, services multimédia), mais les tentatives, comme BMW et ses sièges chauffants à abonnement, ont rencontré une forte résistance des consommateurs. L'optimisme initial sur la rentabilité des SDV laisse place à un doute sur leur véritable potentiel économique à court terme.

Un enjeu majeur de cybersécurité : Ces véhicules, hyper-connectés et capables d'échanger en permanence des données avec le cloud, posent un risque accru de cyberattaques. Les gouvernements, comme aux États-Unis et en Europe, s’inquiètent de l’utilisation de logiciels d’origine chinoise. De plus, une question reste ouverte : jusqu’à quand les constructeurs assureront-ils des mises à jour et correctifs de sécurité après la vente ?

Conclusion : Malgré un potentiel indéniable, le véhicule-logiciel se heurte à des défis industriels, économiques et sécuritaires qui freinent son adoption. Si l’innovation progresse, son modèle économique et son acceptation par les consommateurs restent encore à définir.

Voiture électrique : la charge rapide en Europe simplifiée dès cet été, promettent des opérateurs

AFP – 2 avril 2025

L’article annonce une avancée majeure pour la recharge des voitures électriques en Europe : dès cet été, quatre grands opérateurs européens (Ionity, Fastned, Electra et Atlante) permettront un accès simplifié aux bornes de recharge rapide via une seule application.

Une solution pour simplifier la recharge : Actuellement, les conducteurs de voitures électriques doivent jongler entre plusieurs applications et comptes pour accéder aux bornes de différents opérateurs. Cette complexité freine l’adoption des véhicules électriques. Avec la nouvelle "Spark Alliance", les utilisateurs pourront recharger leur véhicule et payer directement depuis l’application de l’un des quatre opérateurs, peu importe la borne utilisée. Ce dispositif couvrira 11 000 stations de recharge rapide (150 kW minimum) dans 25 pays européens, dont la France, l'Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas.

Un partenariat sans frais supplémentaires : Chaque opérateur gardera ses propres tarifs, mais l’utilisation des bornes des partenaires ne générera pas de frais additionnels. Les abonnements spécifiques à chaque réseau continueront d'exister pour offrir des prix avantageux aux clients réguliers.

Un projet européen sans Tesla : Contrairement à certains services tiers qui facturent des frais d'interopérabilité, Spark Alliance repose sur une coopération directe entre les opérateurs, sans structure financière commune. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique européenne de renforcement de la compétitivité et de la collaboration entre entreprises. En revanche, Tesla, leader américain de la recharge rapide, ne participe pas à l’initiative. La marque fait face à des tensions politiques, notamment à cause de la proximité de son patron, Elon Musk, avec Donald Trump.

Conclusion : Ce nouveau système promet de faciliter l’expérience des conducteurs de voitures électriques, en supprimant une des principales barrières à leur adoption : la complexité de la recharge.